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VOICI UNE ANALYSE DÉTAILLÉE DES PRINCIPAUX MYTHES CONCERNANT AZOV, ACCOMPAGNÉE DE RAISONNEMENT APPROFONDI POUR LES RÉFUTER.
Giorgi “Gio” Kuparashvili
Giorgi « Gio » Kuparashvili
Bakhva Chikobava. 2015
Bakhva Chikobava. 2015
Asan “Hasan” Isenadzhiev during his service in Azov. October, 2021
Asan «Hasan» Isenadzhiev pendant son service à Azov. Octobre 2021
Svitlana “Hratsiia” Vorova (right) and Oksana “Zhyva” Mamchur. Mariupol, February 24, 2022
Svitlana « Gratsia » Vorova (à droite) et Oksana « Zhiva » Mamchur. Marioupol, le 24 février 2022
"Lastivka" and Rina Reznik. 2023
« Lastivka » et Rina Reznik 2023
Oksana Bondarenko and Yaroslava Kashka. 2023
Oksana Bondarenko et Yaroslava Kashka. 2023
Elizabeth Servatynska. 2023
Yelyzaveta Servatynska. 2023

MYTHE 1: Les combattants de la brigade Azov ont des opinions xénophobes, racistes et sexistes

Tout au long de l’histoire de l’unité, des représentants de différentes ethnies et religions y ont servi : Géorgiens, Arméniens, Juifs, Russes, Bélarussiens, Tatars de Crimée. Le Géorgien Giorgi « Gio » Kuparashvili, qui a joué un rôle clé dans la création d’Azov, a servi dans l’unité pendant neuf ans, a pris part à la défense de Marioupol en 2022 et a été grièvement blessé avant d’être évacué par hélicoptère.
Giorgi « Gio » Kuparashvili
Le colonel Bakhva Chikobava, officier de l’armée géorgienne, a été tué lors de la défense de Marioupol le 19 mars 2022. Bakhva Chikobava était un vétéran de la guerre russo-géorgienne et une légende des forces spéciales géorgiennes. En 2014, il s’est installé en Ukraine et est devenu instructeur au sein du détachement des forces spéciales d’Azov. Le 22 février 2022, avant l’invasion russe à grande échelle, Bakhva, accompagné d’un groupe d’autres instructeurs géorgiens, est arrivé à Marioupol pour rejoindre son unité d’origine face à l’aggravation de la situation militaire. Avec un petit groupe de sergents de l’École des commandants militaires, des combattants d’Azov et de la Garde nationale, il défendait la ville depuis le nord. Il a été tué à bout portant par des tirs d’armes légères alors qu’il portait secours à des combattants d’une unité voisine, tentant de les extraire d’un encerclement tactique.
Bakhva Chikobava. 2015
Le médecin militaire d’Azov, Asan « Hasa » Isenadzhiev, est un Tatar de Crimée pratiquant l’islam. Il est notamment connu pour le discours qu’il a adressé au président turc Recep Tayyip Erdogan depuis l’usine d’Azovstal, alors assiégée par les troupes russes.
Asan «Hasan» Isenadzhiev pendant son service à Azov. Octobre 2021
Le mufti de l’Administration religieuse des musulmans d’Ukraine « Oumma », Cheikh Murat Suleymanov, a enregistré un message vidéo en arabe, dans lequel il a lancé un appel aux dirigeants politiques et religieux des pays musulmans pour qu’ils facilitent l’échange des prisonniers de guerre d’Azov, y compris les musulmans.
Lors de la défense d’Azovstal, le combattant d’Azov Mykhailo, d’origine grecque, a lancé un appel au Parlement grec pour qu’il aide l’Ukraine et les défenseurs de Marioupol. Il est actuellement en captivité russe. Il a fait la déclaration suivante au Parlement :
Mon grand-père a lutté contre les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a été blessé à trois reprises. Je suis né à Marioupol et je prends part à la défense de la ville contre les nazis russes. Je ne parlerai pas des difficultés que nous rencontrons dans notre défense, en protégeant l’Ukraine au sein du régiment Azov. C’est mon devoir envers ma ville, mon devoir en tant qu’homme, et je dois témoigner des conditions catastrophiques dans lesquelles se trouve la ville de Marioupol.
Des femmes servent également dans la brigade Azov. Svitlana Vorova en fait partie depuis 2020. Son fils, membre d’Azov, est tombé au combat en 2015. Depuis, Svitlana a choisi de reprendre le flambeau et de poursuivre la mission qu’il avait entamée. Svitlana a participé à la défense de Marioupol et a été détenue en captivité russe pendant onze mois.
Svitlana «Gratsia» Vorova (à droite) et Oksana «Zhiva» Mamchur. Marioupol, le 24 février 2022
De nombreuses femmes servent également dans le corps médical d’Azov (par exemple, une infirmière de combat portant l’indicatif d’appel « Lastivka » et la responsable du département des communications du corps médical, Rina Reznik), dans le service de presse d’Azov (par exemple, l’opératrice de caméra Oksana Bondarenko et la photographe Yelyzaveta Servatynska) et dans le service de recrutement de la brigade (par exemple, la responsable du service de recrutement, Yaroslava Kashka).
« Lastivka » et Rina Reznik 2023
Oksana Bondarenko et Yaroslava Kashka. 2023
Yelyzaveta Servatynska. 2023
Pendant le siège de Marioupol en 2022, 18 femmes servant dans le régiment Azov ont été tuées au combat.